Actualités > OFFRE THESE doct microclimatologie urbaine

Contexte de la thèse proposée

Les travaux proposés se déroulent dans le cadre d’un projet collaboratif national VF++ (Des villes fraîches par et pour les usagers : intégrer solutions douces, vertes et grises pour favoriser la santé des habitants dans un environnement durable) qui a pour objectifs de développer des méthodologies pour :

  • analyser comment les structures architecturales et urbaines peuvent créer des environnements physiques qualitatifs et des ambiances kinesthésiques qui réduisent les besoins de rafraîchissement des individus ;
  • évaluer de manière fiable l’exposition intérieure/extérieure des personnes à la chaleur, ainsi que les effets des stratégies d’adaptation à la chaleur sur la qualité des ambiances ;
  • déterminer comment les facteurs individuels et environnementaux affectent les réponses thermophysiologiques et sensorielles des individus, ainsi que les paramètres formels de santé, et évaluer ces effets ;
  • relier les inégalités socio-spatiales aux expériences et pratiques des individus face à la surchauffe ainsi qu’à leur tolérance à la chaleur.

En lien avec le deuxième objectif, les outils de microclimat urbain sont efficaces pour tester les impacts des stratégies d’adaptation et de rafraîchissement au climat. Les outils en energétique du bâtiment montrent l’influence du climat local, entre autres, sur le confort intérieur et la demande énergétique des bâtiments. Le couplage entre ces deux familles d’outil, permet d’étudier les dépendances entre l’atténuation de la chaleur urbaine et les possibilités de rafraîchissement des bâtiment (Lauzet et al., 2019).

Les solutions d’adaptation à la surchauffe sont fréquemment étudiées dans le cadre des environnements extérieurs, mais leur impact combiné sur les espaces extérieurs et intérieurs, ainsi que sur le confort thermique et la santé humaine, reste peu exploré. Or, dans certains cas, les environnements extérieurs et intérieurs ne sont pas totalement distincts et interagissent, ce qui complique l’élaboration de modèles physiques multi-échelles adaptés à ces situations.

Les stratégies visant à rafraîchir les villes s’élaborent en tenant compte de multiples échelles, allant de l’échelle urbaine à celle de l’individu, tout en adoptant une approche dynamique qui intègre les variations journalières et saisonnières. Leur mise en œuvre et leur efficacité dépendent des spécificités climatiques et des caractéristiques de l’aménagement urbain. Il n’existe pas de solution unique capable de résoudre à elle seule le problème de la surchauffe urbaine. Par conséquent, les projets urbains associent généralement plusieurs solutions. Toutefois, il est essentiel de reconnaître que certaines de ces solutions peuvent être incompatibles ou s’annuler mutuellement, tandis que d’autres peuvent agir de manière complémentaire et renforcer leurs effets respectifs (Guide ADEME https://librairie.ademe.fr/changement-climatique-et-energie/4649-rafraichir-les-villes.html).

Problématique et méthodes

Ainsi, les diverses questions qui se posent sont :

  • quelle est l’approche de modélisation la plus appropriée pour évaluer l’efficacité des différentes stratégies sur le confort intérieur et extérieur des habitants ?
  • quel est le niveau de détail attendu pour représenter ces solutions dans les outils de modélisation ?
  • comment évaluer ou valider l’outil de modélisation avec des mesures expérimentales ?
  • quels indicateurs de confort physique et thermophysiologique retenir et développer pour représenter le ressenti thermique d’un individu exposés aux fortes chaleurs dans l’outil de modélisation ?

Missions

Le doctorant développera une approche de modélisation adaptée aux environnements extérieurs et intérieurs et aux espaces ouverts où la dichotomie intérieur/extérieur n’est plus valable.

Il intégrera différentes solutions, telles que :

  • les façades déportées,
    - les façades épaisses (prise en compte des stratégies de rénovations),
  • végétalisation autour des bâtiment ou sur un élément d’enveloppe.

À terme, le doctorant développera une méthodologie accompagnée de preuves de concept et d’études de cas visant à analyser les impacts thermiques des stratégies d’adaptation dans divers contextes urbains. Cette évaluation inclura l’analyse des conditions météorologiques estivales et hivernales, ainsi que la prise en compte des projections climatiques futures.

Le doctorant se basera sur une campagne expérimentale de référence détaillée dans la rue Garibaldi (Lyon) et un bâtiment adjacent pour valider le modèle, le fonctionnement des diverses solutions de rafraîchissement et l’exposition des personnes à la chaleur.

Compétences attendues

  • Formation : Master en génie civil ou en sciences de l’environnement, avec une bonne connaissance de la microclimatologie urbaine ou des transferts thermiques.
  • Savoirs : Sciences de l’ingénieur, Physique de la ville, Physique du bâtiment, Science de l’environnement
  • Programmation, Traitement de la donnée
  • Travail en équipe, sens de l’écoute

Contacts et envois de candidatures

Envoyez CV + lettre de motivation + notes de master (même si incomplet pour 2025) + lettres de recommandation par email à :

  • Auline RODLER <auline.rodler@cerema.fr>
  • Lucie MERLIER <lucie.merlier@insa-lyon.fr>
  • Marjorie MUSY <marjorie.musy@cerema.fr>
  • Emmanuel BOZONNET <emmanuel.bozonnet@univ-lr.fr>
publie le mercredi 8 janvier 2025